Vers 1735, Mahé de La Bourdonnais introduit à Maurice un tubercule originaire d'Amérique du Sud, le manioc, utilisé principalement pour nourrir le bétail.
Mais comment est-on passé du manioc au biscuit ? C'est ce que vous allez découvrir...
Ville Noire (nom pas trés engageant) est un quartier de Mahébourg où vous découvrirez une biscuiterie de style rustique.
Elle a pourtant été distinguée par une inscription au National Heritage Fund.
On y utilise encore une balance de 1839, des plaques de cuisson en fonte d'époque, et une laveuse-éplucheuse de fabrication maison.
Ce sont les racines de la plante donnant entre 2 et 3 kg de manioc qui subissent le processus de transformation.
Voici la recette de fabrication :
- broyer la chair blanche de la racine,
- râper ensuite pour la réduire en poudre,
- compresser pour en extraire l'humidité,
- broyer pour en faire de la farine,
- tamiser pour enlever les fibres.
Et pour finir :
- mélanger à du sucre, une pointe de sel et le parfum désiré,
- mettre la pâte dans des les petits moules carrés,
- cuire pendant 30 minutes au four,
- emballer à la main.
Sachant que 15 kg de farine sont obtenus à partir d'environ 25 kg de pâte, jusqu'à 20 000 biscuits sont produits chaque jour.
Depuis la fondation de la biscuiterie, ce biscuit unique au monde est toujours fabriqué de manière artisanale, sans conservateur ni colorant.
Mais quelle est donc cette biscuiterie ? A suivre...